On ne trouvera donc pas la raison dans les chiffres : leur utilisation est à la fois raisonnable et incantatoire.
septembre
2016
- prix: 12 €
format : 115 x 185 mm
176 pages
ISBN: 979-10-304-0444-9
Extrait du "Fantôme de la transparence"
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Le Fantôme de la transparence
Jean-Yves Girard
“Pravda est un journal fondé par Lénine en 1912, sans doute nommé par antiphrase, puisque le mot signifie la vérité. Un pravdamètre est donc un ordinateur qui répond à toutes les questions : on lui fournit un mot, une phrase, il répond oui ou non. Cet appareil monstrueux est, tout comme le journal de Lénine, condamné à mentir, car l’omniscience est une impossibilité majeure : il ne s’agit que d’un fantasme totalitaire.”
Notre époque exige dans tous les domaines une transparence absolue. En logicien, l’auteur s’applique à dénoncer le leurre total que représente une telle aspiration, qui assimile le légitime besoin de clarification à la volonté de répondre à tout : le "transparentisme", comme il l’appelle, rime avec totalitarisme. La quête de transparence revient à imaginer un envers, un "au-delà des apparences" aux contours nets, intelligibles, immédiats : la sémantique. Par la même occasion, Jean-Yves Girard revient sur la justification même de la logique qui doit aussi compter sur la déraison, du moins composer avec elle : le fait de prédire, acte par excellence rationnel, consiste à émettre des chèques sur la "Banque du Possible", mais aucune banque n’est absolument digne de foi.
Tracer les limites de la raison, voilà donc l’objet de cet essai aussi brillant que plein d’humour. C’est que Jean-Yves Girard est doté d’un sens développé de la métaphore et de la communication : la "fée du logis" n’est jamais loin, la subjectivité jamais absente. Cette "resubstantiation" puise dans tous les domaines, de la science à l’actualité en passant par la philosophie, la littérature ou encore le cinéma. Qui a dit que les mathématiciens vivaient retirés du monde ?
Tracer les limites de la raison, voilà donc l’objet de cet essai aussi brillant que plein d’humour. C’est que Jean-Yves Girard est doté d’un sens développé de la métaphore et de la communication : la "fée du logis" n’est jamais loin, la subjectivité jamais absente. Cette "resubstantiation" puise dans tous les domaines, de la science à l’actualité en passant par la philosophie, la littérature ou encore le cinéma. Qui a dit que les mathématiciens vivaient retirés du monde ?
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